Eocumène in Process Christophe Laforge est un bureau d’étude créé en 2012 par Christophe Laforge, dont la vocation est d’élaborer des projets d’aménagement d’espaces publics ou privés de toute échelle et dont la stratégie s’appuie sur l’expérience de Christophe Laforge depuis 20 ans dans des structures publiques et au sein de l’agence HYL qu’l a contribué à fonder en 1997. Ces expériences contrastées à la fois en tant que maître d’ouvrage puis de maître d’œuvre ont contribué à forger des certitudes et une méthodologie mise en œuvre parc cette société :
1/ Une formation de géographe-urbaniste
Christophe Laforge a une formation de géographe et s’appuie sur cette discipline dans l’objectif d’identifier les fondements et la nature profonde des sites en Question.
La géographie n’est pas prétexte au projet mais fonde le projet. Les méthodes rigoureuses de cette discipline permettent de réinterpréter le site et d’engager, un dialogue direct avec le maître d’ouvrage dont l’objet est de placer le site en face du programme qu’il doit « digérer ».Chaque étude nécessite une phase introspective pendant laquelle on évalue la force et les faiblesses des lieux confrontés aux modifications à envisager. C’est le moyen également d’élaborer les premières pistes de travail et les premières idées. Cette méthode a porté ses fruits pour des projets et des études à l’échelle du territoire réalisées par Christophe Laforge comme le Plan de paysage de Metz, les parcs industriels de Ploisy (300 ha) et de Saint-Jacques-de-La –Lande (80 ha), l’aménagement du Mont-Saint –Michel (200ha) ou le projet urbain du plateau nord-ouest de Chartres (160 ha à urbaniser).
2/ L’objectif : le projet de paysage
L’objectif de la société est d’élaborer une réponse créative en matière de Paysage ou de dispositifs paysagers. Cette démarche s’inscrit en droite ligne dans la tradition de l’art des Jardin : créer des lieux dignes et nobles ; digne d’être représentés et assez nobles pour être habités. Pour œcoumène in Process, il n’y a pas de « sous-lieux » ou de questions qui ne méritent une solution élégante ! Nous l’avons appris en travaillant sur la production d’espaces contemporains qui seront le patrimoine de demain (des simples aires autoroutières aux jardins publics de logements sociaux en passant par les zones d’activités. Ces sujets méritent un traitement digne équivalent à l’aménagement d’une place de centre-ville la restauration d’un territoire patrimonial comme la Baie du Mont-Saint-Michel par Exemple.
3/ L’usage des lieux
Il n’y a pas de paysage inutile. Pour exister, perdurer, et acquérir une valeur patrimoniale, le paysage doit être utile à ceux qui l’habitent. Ainsi, les solutions proposées par Œcoumène in Process excluent d’emblée la mise en œuvre de formes gratuites, ou de dispositifs complexes induisant des procédés techniques sophistiqués. L’usage d’un lieu ne se décrète pas, mais notre expérience nous a montré que la complexité formelle nuit à l’appropriation de l’espace et à sa pérennité. C’est une des grandes leçons du paysage rural ; tous les éléments qui le composent ont un sens et une fonction, tout se compose dans une grande chaîne qui articule l’histoire, la culture, l’écologie, l’expérience des gens. Les recherches sur l’histoire de l’art des jardins conduites pour l’école d’architecture de la ville et des territoires ont corroboré cette intuition ; les formes issues de l’époque baroques et du XVIIème siècle ont souvent mieux évolué et ont pu s’adapter à des usages modernes contrairement à l’hyper-sophistication de certains tracés « à l’Anglaise ».
4/ L’écologie
L’écologie est une science, qui ne peut se borner à la reconnaissance des espèces .En sa qualité d’écologue, Christophe Laforge a cherché très tôt dans son travail à placer l’écologie au cœur du projet de Paysage. Comme pour le parc Corbières au Pecq-sur-Seine, pour le parc de l’Ile Charlemagne à Orléans, c’est la dynamique naturelle des milieux qui a fondé le dessin et le dessein du projet. L’objectif fut de mettre en place les éléments naturels pouvant entrer en relation, interagir et créer un milieu. Cette démarche fut également appliquée pour le projet urbain. Pour Œcoumène in process, l’écologie n’exclue pas l’Homme. A CHARTRES, sur le plateau Nord-µOuest, c’est le contraire et l’idée forte du projet urbain est de créer un milieu forestier comme cadre à l’urbanisation future. A Rennes, Soissons et Valenciennes, les parcs industriels s’organisent autour de zones humides et d’une trame bocagère.
5/ Projet de renaturation
Depuis plusieurs décennies, la mutation des territoires est confronté à la nécessité du « déménagement et de la possible « renaturation de grands sites. Cette dynamique s’est illustrée dans les années soixante-dix par la fermeture des exploitations des mines de chardons dans le nord de la France. L’Allemagne a alors innové dans la Ruhr industrielle par la mise en œuvre d’un immense chantier de restructuration des usines sidérurgiques devenues depuis le points d’appui de grands parcs urbains et d’exposition internationales d’architecture au rayonnement Européen (Les IBAde Stuttgart et Dortmund). On peut objectivement qualifier ce phénomène de « dé-aménagement » qui conduit à la restitution des sites tels qu’ils étaient avant la présence humaine. Œcoumène a une solide expérience en la matière au travers ses projets menés dans la baie du Mont-Saint Michel et la création, de parcs urbains nécessitant des stratégies de dépollution des sols avant ouverture au public.
6/ Dialogue, concertation et maîtrises des projets dans le temps
L’expérience sur des projets urbains longs (10 à 15ans) nous a api à développer des méthodologies de travail avec certains maîtres d’ouvrage basées sur l’écoute et la concertation. Pour la CARAVELLE à Villeneuve-la- Garenne la concertation s’est opérée après avoir identifié les personnes relais ou ressources. Dans ce cas ce furent les associations de femmes et les enfants des écoles. Pour les premières le projet a été expliqué puis enrichi par des modifications successives pour les seconds, j’ai pris en charge l’organisation de cours spécifiques au sein d’atelier pédagogiques avec les enfants. Enfin, cette opération longue et complexe s’est terminée par l’élaboration d’un plan de gestion des espaces extérieurs et une étude visant à évaluer honnêtement l’évolution et les résultats des aménagements.